« Ma première expérience a eu lieu chez Pixmania en 2012, j’intervenais sur la politique de prix et de promotion différentes catégories de produits »
« J’ai eu la chance de travailler en agence, en régie, chez l’annonceur et en tant que consultant indépendant. »
« Je n’ai pas vraiment de journée-type et c’est ce que j’aime. »
« Être freelance, c’est aussi gérer seul tous les postes d’une entreprise. »
Portrait de Lucas Vandellos
Lucas Vandellos, consultant marketing digital depuis 2012, a fait partie des premiers intervenants au lancement des sessions à Bordeaux en 2019. Ayant une expérience variée dans différents types de structures, il nous a paru utile de le faire témoigner.
Comment avez-vous débuté en marketing digital ?
Après un BTS en communication, j’ai rejoint Media Institute en 2013, organisme créé par des grands noms du secteur comme Médiamétrie pour une 3ème année en alternance en tant que chef de publicité au sein du groupe Figaro.
Paradoxalement, ma première expérience a eu lieu avant cette année d’alternance, c’était chez Pixmania en 2012. Géant du e-commerce à l’époque, j’intervenais sur la politique de prix et de promotion de différentes catégories de produits surtout autour de l’univers tech.
A cette époque déjà, et ce très tôt dans l’histoire du marketing digital, les candidats aux stages ou aux contrats d’alternance avaient besoin d’une première expérience afin d’être pris.
Un Expert tout-terrain
J’ai eu la chance de travailler en agence, en régie, chez l’annonceur et en tant que consultant indépendant. Ce parcours très riche m’a permis d’acquérir une grande polyvalence sur le marketing digital, une expertise particulière sur l’acquisition et le paid media et une vision tant stratégique que opérationnelle des projets sur lesquels je travaille.
J’ai acquis une méthode de travail très orientée « performance » grâce à plus de 3 ans passés dans l’agence TimeOne à accompagner des dizaines de marques de tous secteurs et tailles dans leurs objectifs d’acquisition et e-commerce.
Mon expérience média vient quant à elle d’expériences dans 2 groupes renommés : Figaro et Reworld Media. Pour finir, j’ai piloté le marketing digital du groupe Bernard Magrez, l’un des plus gros acteurs sur le secteur du vin en Europe et accompagné une start-up de la redéfinition totale de sa stratégie marketing jusqu’à son introduction en bourse.
En quoi la taille des entreprises peut impacter vos missions ?
Les différences sont nombreuses. Tout d’abord le budget. Un élément qui définit clairement l’envergure que pourront prendre les projets visés par l’entreprise. Mais aussi la flexibilité, les PME et start-up sont souvent plus ouvertes à expérimenter pour trouver les tactiques les plus efficientes. A contrario, le manque de connaissances de certaines PME génère une réticence sur la prise de risque des investissements en marketing digital. Réticence qui freine leur évolution et leur croissance.
A quoi ressemble votre journée-type ?
En tant que consultant, je n’ai pas vraiment de journée-type et c’est ce que j’aime. Mon emploi du temps s’articule entre la gestion opérationnelle de projets, les échanges (surtout en visio) avec mes clients et partenaires, le suivi des actualités du marché et des rencontres en afterwork.
La vie d’un freelance en marketing digital selon Lucas
L’avantage d’être freelance est d’être son propre patron. Cela offre donc énormément de libertés et peut être particulièrement lucratif une fois la fidélisation client mise en place. Le Taux Journalier Moyen (TJM) sur des fonctions comme les miennes, il peut aller de 300€ pour un junior à plus de 1000€ pour un senior.
Mais être freelance, c’est aussi gérer seul tous les postes d’une entreprise : commercial, administratif, comptabilité, etc. C’est aussi le plaisir d’accomplissements lors des réussites et des défaites à surmonter seul.
Beaucoup se sont lancés dans le consulting freelance et en sont revenus. La vie de digital nomade attire mais être son propre commercial, dépasser la traversée du désert jusqu’à en vivre stablement. Tout le monde n’a pas le mental et la résilience nécessaire pour épouser cette vie durablement. La formation peut être un élément stabilisateur de ce mode de vie en termes de chiffre d’affaires.
3 compétences et 3 outils nécessaires pour devenir consultant ?
Sur mon métier, une maîtrise multi-leviers est essentielle (SEA, display, social, emailing, …). Mais une connaissance indépendante de chaque levier n’est pas efficace sans une vision de leur complémentarité et donc du tunnel de conversion.
Être bon en maths est également essentiel à tous les égards : pour suivre les KPI, pour effectuer les achats médias, pour traiter la data, …
Pour finir, la capacité à comprendre les enjeux marketing et business est capitale : Quel est le business modèle ? Qui sont les cibles ? Qui sont les concurrents ? …
Du côté des outils, difficile de choisir mais les outils de la suite Google restent une obligation. La plateforme Meta est aussi essentielle pour maîtriser les ads sur Facebook et Instagram. La connaissance d’outils CRM et/ou emailing est également nécessaire (Salesforce, Mailchimp, Dynamic, …).
A quel salaire on débute selon vous sur votre expertise ?
Entre 28 et 32K euros pour un premier emploi.
Quelles sont les tendances à surveiller pour votre métier ?
La première chose qui me vient à l’esprit est forcément les IA. Elles impactent toutes les facettes des métiers du marketing digital de la création de contenus à la stratégie en passant par les achats. Pour ma part, je vois cette émergence d’outils comme une opportunité d’être plus efficace plus rapidement. Le vieillissement de la population ou les nouvelles règles en matière de SEO sont aussi des sujets forts à suivre de manière assidue.
Le marketing digital est en constante évolution mais au fil des années, on a pu constater des phases d’accélération dans l’innovation et l’évolution des plateformes. Depuis le début de l’année 2023, l’IA a mis fin à la pseudo accalmie de ces dernières années, remettant tout en cause de manière quotidienne.
Alors, pour suivre tout cela, quelles sources de veille conseillez-vous ?
Outre les leaders d’opinion et experts à suivre sur Linkedin, j’aime consulter des sites comme Frenchweb, blogdumoderateur, e-marketing.fr ou Hub Institute.